Pensées de la nuit

Pensées de la nuit

Quel que soit notre degré d'intégration à la société, il restera toujours au tréfonds de chacun de nous, la sourde envie de partir... vers d'autres lieux, vers d'autres mondes... Se résigner à croire que ce soit juste ça, la vie... c'est comme s'enfermer à double tour, et fondre la clef au creuset du néant.

La suprême inconscience : À force d'activité économique pour améliorer notre confort individuel, c'est notre confort et sort collectif qui est mis en péril. Sommes-nous sûrs que nos enfants préféreront aux lacs en forêt, des piscines bétonnées recouvertes de poumons artificiels pour passer leurs vacances ?

Quelles que soient nos croyances ou non croyances religieuses, inéluctablement, un jour, à mesure que l'échéance approche, la question finira par se poser : et après ? Et alors ? Ne pas s'énerver... D'autres sont passés par là... Ils ne s'en sont pas sortis ! Vrai... (selon notre façon de voir en tout cas). Mais puisque sans l'expérience tout ne restera que circonvolutions de l'esprit... Rien n'empêche de faire les rêves les plus extraordinaires... qui peut-être seront réalité.

La famille, berceau de tous les bonheurs qui comptent vraiment, noyau de bien des servitudes qui hantent, souvent. La famille source de vie, de joies et de peines... on ne la choisit pas... Quelquefois... si l'on avait su, on ne serait pas venus... au monde.

Les états d'âme... Ces réalités intérieures, impalpables qui pourtant nous prennent à bras le corps, et nous gardent prisonniers sur des voiliers solitaires. Le temps de traverser des mers de souvenirs, ou des océans brumeux d'où émanent quelques réminiscences de joies ou peines diffuses... et l'on reprend pied. Les états d'âme ne concernent que nous.

La femme ou l'homme qui, d'entrée de jeu, laisserait voir sa vraie nature, laissant de côté tout maquillage intérieur, ne se trouve plus à l'étalage de notre société. Nous devons tous être, dans le fond, bien dégingandés, pour avoir peur de nous montrer tels quels ! Mais nous sommes tous de bons acteurs... À quelques exceptions près...

Ces textes ont été écrits dans les années quatre-vingt (pas les suivantes, les précédentes).

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