L'autre soir, Catherine Ceylac, l'adorable intervieweuse mythique de l'émission disparue Thé ou Café recevait le dramaturge, cinéaste, chroniqueur, auteur, humoriste, pianiste et musicien Nicolas Bedos (brillant mais avec un penchant prononcé pour la vulgarité), et là j'ai entendu de sa part un commentaire qui m'a franchement réconcilié avec un de mes traits de caractère dont je n'ai jamais été très fier et dont j'essayais (en vain - non je plaisante, je l'aime!) de me départir.
Nicolas Bedos a dit - je paraphrase : "Si quelqu'un me fait du mal ou agit d'une façon que je juge incorrecte envers moi, je suis capable de tout faire pour lui pourrir la vie".
Eh bien moi, c'est pareil! Enfin, disons que moi je me contente d'envoyer un dernier courrier poli (pour qui ne sait pas lire entre les lignes) mais, je l'espère, dévastateur!
Je croyais être le seul, et maintenant je réalise que nous sommes sans doute très nombreux.
Je crois avoir développé (sans le savoir, mais en y travaillant tout de même) un certain talent qui consiste à utiliser les mots comme des balles de Kalashnikov - modèle AK-47, d'Uzi ou de M16. Personnellement, je préfère l'AK-47 - le modèle de base, pas très précis, il présente donc l'avantage de ratisser plus large.
Oui, bon je sais, ça ne rend pas le comportement plus élégant pour autant, mais il faut assumer.
Nous ne sommes que des homo sapiens sapiens, qui, selon les purs et durs de la théorie de l'évolution descendons de quelques primates aborigènes. Pas moi en tout cas.
Donc j'ai une excuse - pour les autres, qu'ils se débrouillent avec leurs Dieux moralisateurs (et leurs théories crétinistes, pardon, je voulais dire créationnistes), s'ils en ont. Le mien (s'il existe) ne l'est pas (moralisateur), et je n'exclus pas, sur le sujet de la création, une manipulation génétique de quelque sorte. Ne cherchez pas à comprendre. Contentez vous de l'histoire officielle, c'est plus rassurant. Je mélange tout. Car je suis multitâches! Eh oui!